Protégeons nos ressources d’eau douce avec Conservation de la nature Canada

Protégeons nos ressources d’eau douce avec Conservation de la nature Canada

Deux hommes devant un public et qui parlent dans un micro

Saviez-vous que le Canada possède plus de lacs que tous les autres pays du monde mis ensemble ? Nous pensons souvent que la plus belle richesse liquide que le Canada ait à offrir au monde, c’est le sirop d’érable… mais il s’agit plutôt de l’eau douce. À titre de gardiens de plus du cinquième des réserves mondiales d’eau douce, les Canadiens ont le devoir de contribuer à protéger cette ressource vitale. Coca-Cola Canada est déterminée à faire sa part dans ce domaine ; c’est pourquoi d’ici 2020, nous nous sommes engagés à remettre à la nature chaque goutte d’eau que nous utilisons pour la production de nos boissons.

Afin d’atteindre cet objectif, nous établissons des partenariats avec des organisations telles que Conservation de la nature Canada (CNC) et nous soutenons des projets de conservation de l’eau partout à travers le pays. Cette semaine, nous avons eu la chance de recevoir Dan Kraus, scientifique en conservation Weston chez CNC, à nos bureaux de King Street. Il nous a parlé des défis que doit relever le Canada en matière d’eau douce et de la façon dont les projets financés par Coca-Cola sur la rivière Bow, à l’île Pelée et le long de la rivière Maitland nous aident à le faire.

Nous avons discuté avec Dan pour en savoir plus sur son travail, sur l’importance de l’eau douce et sur ce que chacune de nous peut faire à l’échelle locale pour contribuer à l’effort de conservation.

Qu’est-ce que ça fait, au juste, un scientifique en conservation ? À quoi ressemble une de vos journées normales ?

L’essentiel de mon travail avec Conservation de la nature Canada consiste à identifier les zones qui doivent être protégées de manière prioritaire. Je me décris parfois moi-même comme un conseiller en investissement dans la biodiversité, parce que la réalité, c’est que nous disposons de ressources limitées à consacrer à la conservation de la nature, et nous devons donc les attribuer de manière intelligente afin d’avoir le plus grand impact possible.

Je passe beaucoup de temps à consulter des cartes et à tenter d’identifier les endroits où l’on trouve le plus d’espèces menacées ou encore qui risquent d’être modifiés dans un avenir rapproché. Nous devons absolument identifier ces endroits parce que, dans bien des cas, si nous n’agissons pas rapidement, il sera trop tard et nous perdrons à tout jamais la chance d’agir.

D’où vous vient cette passion pour la nature ?

Je pense que le fait d’être exposé à la nature à un tout jeune âge est quelque chose de très important. Comme j’ai grandi à la campagne, j’ai été très proche de la nature étant jeune. J’étais aussi très curieux : je voulais mieux connaître les espèces et les habitats qui m’entouraient. Et la curiosité enfantine a ceci de fascinant qu’elle conduit à une curiosité encore plus grande ! Ainsi, chaque nouvelle découverte que je faisais me donnait le goût de me renseigner sur trois autres sujets…

Quel événement a été le plus gratifiant pour vous à titre de scientifique en conservation ?

L’objectif de Conservation de la nature Canada est de protéger des territoires clés. En toute honnêteté, je dirais que nous sommes parvenus à protéger certains endroits que je n’aurais pas cru possible de protéger il y a 20 ans.

L’île Pelée en est un bon exemple. Lorsque j’ai commencé ma carrière d’écologiste, nous y allions parce que c’était un endroit riche en végétation et en oiseaux, mais à l’époque il n’y avait que deux sites protégés sur toute l’île. La communauté était plutôt méfiante à l’égard des efforts de conservation, parce qu’elle craignait que nous puissions changer l’île. Aujourd’hui, un cinquième de l’île est sous conservation. Il s’est produit un changement important au sein de la communauté : elle perçoit à présent la conservation comme une activité qui contribue à diversifier son économie, et qui crée une réelle valeur. C’est ce à quoi il nous faut arriver pour que la conservation soit durable : nous devons évidemment protéger les zones clés, mais aussi obtenir le soutien de la communauté. Le travail que nous avons effectué sur l’île Pelée constitue assurément l’un des projets les plus gratifiants auxquels j’ai pris part.

Je trouve aussi très enrichissant d’aider la population à mieux connaître les espèces et les habitats que l’on retrouve au Canada. Je le fais par exemple lors de randonnées avec des gens : je vais alors retourner un arbre mort pour leur faire découvrir des espèces qu’ils ne connaissaient pas, comme la salamandre maculée. Je le fais aussi au moyen de présentations comme celle d’aujourd’hui, où je montre des cartes et j’explique aux gens que nous avons au Canada des espèces et des habitats vraiment uniques qui contribuent à façonner notre identité en tant que Canadiens.

Pourquoi les Canadiens devraient-ils se soucier de l’eau douce ? Pourquoi est-ce important ?

Rien ne peut vivre sans eau. Certaines des grandes civilisations de l’humanité sont tombées lorsque l’eau leur a fait défaut. C’est aussi simple que cela. Aujourd’hui, nous possédons des technologies impressionnantes et nous pouvons inventer les machines incroyables, mais nous comptons toujours sur la nature pour nous fournir de l’eau. Nous ne pouvons pas produire de l’eau.

Je pense que les gens se sentent plus proches de l’eau lorsqu’ils comprennent d’où elle vient et le rôle que la joue nature pour la purifier. Quand nous comprenons cela, c’est bon pour nous et pour la nature.

Qu’est-ce que les Canadiens peuvent faire dans leurs collectivités pour soutenir les efforts de conservation ?

Conservation de la nature Canada récemment lancé une campagne destinée à aider les gens a poser de petits gestes de conservation chez eux. On peut commencer dans sa propre cour arrière, qu’il s’agisse d’installer un baril de pluie ou de créer de petites zones d’habitat naturel pour accueillir les oiseaux migrateurs.

J’encourage aussi les gens à se renseigner sur Conservation de la nature Canada et le travail que nous faisons. Nous fonctionnons de manière stratégique et collaborative, en partenariat avec les collectivités et les propriétaires de terrains.

Ce travail est important pour nous dès maintenant, mais il l’est aussi pour les générations futures. Personne n’est fâché de voir des endroits qui ont été protégés il y a 100 ans. Personne ne se plaint que des gens aient créé le parc Algonquin ! Le travail que nous effectuons aujourd’hui sera apprécié par les générations futures, et probablement beaucoup plus que nous pouvons le réaliser.

Nous avons également un programme appelé Bénévoles pour la conservation qui permet aux gens de se rendre sur les propriétés appartenant à CNC ; sur place, ils peuvent se renseigner sur ce que nous faisons et même mettre la main à la pâte. Les bénévoles peuvent faire toutes sortes de choses, qu’il s’agisse d’éliminer des espèces envahissantes, de planter des arbres ou de compter les espèces rares sur certaines de ces propriétés.

De manière générale, essayez d’agir de façon à aider la nature et à aider les gens à mieux connaître le bassin versant où ils vivent et le monde naturel qui les entoure : de cette façon, vous ferez beaucoup de bien à votre communauté.